Australie, part 1
Octobre 2018
Je vais débuter cette nouvelle aventure Australienne à Surfers Paradise, une ville de la côte est, en Gold Coast. Une ville qui a pour réputation d’être une mini Miami, avec ses buildings et sa longue plage qui s’étend sur plusieurs kilomètres.
Après une première expérience à Londres, mon désir de voyage n’est que multiplié. Je décide donc de faire ma demande de PVT (Programme Vacances Travail) pour l’Australie, que j’obtiendrais assez rapidement et facilement.
Le PVT permet aux jeunes âgés de 18 à 35 ans et venant d'une soixantaine de pays, de partir vivre et travailler à l'étranger pendant 1 ou 2 ans.
Je crois que, pour le moment, 18 destinations sont proposées pour ce visa. Les plus célèbres sont l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada.
Les conditions de participation sont assez simples, car basés sur l’âge et la nationalité seulement. Bien sûr, chaque destination peut demander des documents différents, mais rien de trop compliqué.
Quant à l’Australie, la demande se fait rapidement, et la réponse est obtenue en seulements quelques semaines.
J’arrive donc début octobre, après un loooooong vol, et quatre connections, dans une ville à proximité de Surfers Paradise. J’avais déjà reservé un Airbnb, pour deux semaines, le temps de trouver un travail et un logement plus stable.
J’arrive donc dans cette magnifique maison, dans un magnifique quartier et découvre les magnifiques alentours. Vous l’aurez compris, malgré le jet lag, je suis super heureuse d’être ici, et je trouve tout magnifique. Je découvre les balades à faire le long de la plage, les levers de soleil aux couleurs superbes (pour changer de magnifique), le parc national de Burleigh heads, et les différentes banlieues, toutes faciles d’accès et ayant leur propre charme.
Mais tout ne va pas se passer comme prévu…
Je me mets très rapidement à chercher du travail et un logement, et je déchante très vite. Je ne sais pas si c’est la mauvaise période, ou moi, mais malgré ma distribution de Cv en personne et en ligne, je ne reçois aucune réponse. Les logements sont très chers, et même problème, presque aucune réponse!
Après deux semaines, je décide donc de prolonger mon séjour au Bnb, ne voulant pas aller dans une auberge de jeunesse, ni me retrouver à la rue. Mais cela, plus les courses, plus les transports en commun, et les quelques sorties que je fais, commencent à devenir cher sans revenus.
Me remettant en question, je décide d’élargir ma recherche de travail, sur plusieurs banlieues, et de ne pas postuler uniquement en restauration, mais à absolument toutes les offres que je trouve. Babysitting, femme de ménage, vendeuse, promeneuse de chiens, barmaid en boîte de nuit,… j’aurai tout fait. Mais le résultat est le même. C’est à dire le néant.
Ce n’est qu’après un mois, alors que je distribue mon Cv pour la énième fois dans le centre commercial, que je fais une rencontre qui va inverser la situation (et plus tard la réinverser, mais ça je ne le sais pas encore). Donc, un homme d’une trentaine d’années, m’interrompt dans ma recherche, pour me faire la promotion d’un super aspirateur ou je ne sais quel autre objet fantastique qui va révolutionner le monde. Je l’arrête vite, et il comprend que je ne suis absolument pas une possible cliente, et nous commençons à échanger. Je lui explique donc ma situation, ne faisant que répondre à ses questions, et c’est là qu’il me dit avoir une chambre libre dans son appartement, à Surfers Paradise, à 5 min de la plage!
Le soir même, il m’envoie une vidéo de l’appartement, et le lendemain, j’y emménage. Alors oui, ce n’est pas bien car c’est un total inconnu, mais ne voyant pas d’autre choix s’offrant à moi, et ayant commencé à piocher dans mes économies, je saisis l’opportunité. Il s’avère que l’appartement est sur un petit îlot, la chambre est ok et il ne mentait pas, la plage est à 5 min à pied.
De là, je commence à profiter de ma nouvelle vie Australienne et découvre le plaisir de la plage accessible à pied, les rues vivantes de Surfers Paradise, rencontre du monde, et essaye le surf. Cette ville est aussi réputée pour sa vie nocturne, et en effet, les bars et boîtes de nuit, ce n’est pas ce qui manque, et il y en a pour tous les goûts. Le jeudi, c’est giiiiirls night, c’est à dire boissons alcoolisées gratuites et à volonté pour les filles. Pas mal, non ?
Alors, par contre, c’est un autre monde. Les filles se préparent comme si elles allaient faire un défilé, et cela tous les soirs. Mini jupes, robes, décolletés, maillots de bain, talons aiguilles, faux cheveux, faux cils, faux sourcils, faux ongles, maquillées comme jamais, je me sentais plouc à côté. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je ne suis pas très girlie, je ne porte jamais de talons et me maquille très peu. Il est très dur de se faire amies avec les Australiennes, et rentrer dans leur “clans”, en tout cas, ça a été mon expérience.
Mais j’y ai rencontré de belles personnes, Françaises, Brésiliennes, une Australienne (la seule et unique! Kirsti si tu passes par là) qui étaient un peu plus simples et bonnes vibes, avec qui j’ai passé de très bonne soirées. L’avantage de la plage à 5 minutes, c’est aussi pouvoir se balader le soir sur la plage, pour une soirée plus tranquille.
Les Australiens sont bon vivants et fêtards, mais la police est toujours présente, et en nombre, ce qui rend les soirées plus sécurisées. D’ailleurs, je viens de visionner des vidéos que j’avais prises pour me rappeler de l’ambiance, et sur toutes les vidéos, on voit la police!
Après un mois et demi en Australie, je trouve enfin mon premier travail à temps partiel, en tant que serveuse. Puis, je finis par trouver du travail au sein du groupe Sea World, qui est un groupe génial avec qui travailler, mais étant donné qu’ils ont des animaux en captivité, je ne le referais pas. Je suis contre ce genre de parcs, mais n’y étant jamais allé, et ayant l’opportunité d’y travailler, j’ai d’abord pensé que c’était cool. Et ça l’était. Le parc est beau, l’ambiance est géniale, mais pour les animaux, c’est contre mes principes.
Voilà ce qui en est pour la partie logement et travail. Je ne me rappelle plus du prix de mon loyer, mais une fois le travail trouvé, il est tout à fait possible de mettre de côté. Bien sûr, tout dépend du type de logement. Il est nécessaire de faire une colocation, et surtout à Surfers Paradise, les prix des loyers peuvent vite devenir chers, comme cette ville est luxueuse. J’ai eu la chance de payer un loyer raisonnable et de partager l’appartement avec une seule autre personne.
Mais pour ceux qui ne vivent pas dans un gratte-ciel, attention, les cafards sont partout dans les rues, et s’introduisent dans les appartements, ce qui peut être dur à vivre au quotidien. Je parle en connaissances de cause…
Malgré un début compliqué, j’ai adoré vivre là-bas. Il est facile de se déplacer en bus et donc de passer ses journées libres à une différente plage ou à découvrir une autre banlieue. Il fait bon vivre, les inconnus te parlent dans la rue, il y a toujours de la musique et une bonne ambiance.
Mes choses favorites à faire :
Burleigh Heads a été mon coup de coeur, pour son côté nature, sa plage et son eau turquoise, mais surtout pour les meilleurs Açai Bowls de ma vie. L’adresse ? Le Burleigh tropicana ! C’est aussi le spot parfait pour un pique nique.
Miami Marketta, un marché de nuit, où l’on trouve des spécialités culinaires de différents pays, dans une bonne ambiance, écoutant le concert du soir.
Springbrook National Park, un parc magnifique avec des randonnées et des cascades à couper le souffle, où on peut se baigner, à seulement 30 minutes en voiture. Le parc est gratuit et facile d’accès.
Mon bar préféré, House of Brews, qui sert des cocktails ouffissimes!
Tallebudgera Creek, une crique familiale, juste de l’autre côté du parc de Burleigh Heads, calme et relaxante.
Une journée à Byron Bay, une banlieue plus au sud, qui nécessite une voiture pour s’y rendre. C’est un coin qui donne une vibe plus hippie, et cool, connue pour être un bon spot surf. La nature y est magnifique. Il y a également un champ de tournesol pas très loin, qui est super sympa à visiter.
Q1 building, la tour qui permet une vue à 360° sur Surfers Paradise, à 230 mètres de haut.
Un weekend à Brisbane.
Et bien sûr, le SURF !
Une fois aussi loin de sa famille et amis, si les choses ne se passent pas comme prévu, ça peut être effrayant et mentalement épuisant. On se remet en question, on se demande pourquoi on a pris cette folle décision, et on se sent seul et vulnérable.
Mais n’oubliez pas. Cela fait PARTIE DE L’AVENTURE. Ce sont ces moments-là qui rendent cette expérience tout à fait inoubliable et le challenge ne vous fera que grandir et mieux vous connaître. Ça sonne cliché, mais qu’est-ce que c’est vrai !
Alors, même si vous avez peur et que vos plans se retrouvent chamboulés, prenez un moment pour respirer, admirer le paysage autour de vous, soyez fier de vous pour ce que vous avez déjà accompli, et sortez rencontrer du monde et AMUSEZ-VOUS!