Un été en Grèce

Eté 2022

Vous avez certainement déjà vu ces photos de couchers de soleil aux îles de Mykonos et Santorini, illuminant ces façades blanches comme neige. Et qui n’a pas eu envie d’y aller ? J’en faisais partie et j’ai bien sûr décidé de ne pas seulement y passer une semaine mais tout un été.

Avec l’aide de mon très cher ami google, je compare les différentes îles afin de savoir laquelle me correspond le mieux. Bien sûr, Santorini me fait rêver, mais je comprends assez vite que les offres sont limitées et les conditions pas forcément des meilleures. Je découvre par la suite l’île de Paros, pour laquelle j’aurai un coup de cœur et décide de postuler principalement sur celle-ci.

Je ferais mes recherches sur Facebook, où il est facile de trouver des groupes tels que “Jobs in Greece”, “Paros jobs” ect.

Il s’avère que trouver un travail en Grèce est plutôt facile, du moins en restauration, mais pour obtenir un salaire acceptable, c’est autre chose. En effet, toutes les offres que je reçois me proposent de faire une cinquantaine d’heures par semaine pour une modique somme de 800 euros, 1000 euros tout au plus. Sachant que je prévois de louer un scooter sur place, et que je dois payer le loyer, eh bien je vous laisse faire le calcul.

Puis un jour, sur le point d’abandonner, et accepter une offre à Ibiza, je me dis que je vais tenter un dernier entretien. Et là, le graal. Enfin, une offre respectable.

Je m’envolerais donc une semaine après mon voyage au Maroc.

  • Les conditions

    Toujours se méfier lorsque l’on accepte une offre à l’étranger.

    Il s’avère que mon logement sera plus loin que ce qu’on m’avait dit et qu’il sera donc compliqué d’aller travailler en scooter.

    Je réaliserais ensuite que les horaires annoncés ne seront pas forcément respectés et surtout que je n’aurais pas mon jour de repos que j’avais négocié.

    Je décide tout de même d’être bon esprit, et accepte de travailler 7/7, en sachant que tous les autres le font, et que nous travaillons que les soirs. Mais autre surprise, je comprends que nous allons devoir passer des heures dans une petite salle à nettoyer les verres et couverts, tous les soirs, et que nous aurons plusieurs concerts tout l’été pour lesquelles nous resterons au travail jusqu’à 3h ou 4h du matin. Je ne vais pas m’étaler mais ce fut des moments de galère et de désespoir dont nous rigolons aujourd’hui. Je négocierais quand même de meilleurs horaires à la mi-saison, me sentant frustrée par ces conditions.

    Ce n’était pas que du mauvais, ayant une bonne équipe et des employeurs ouverts à la discussion et aimables. Mais surtout le restaurant étant le plus beau dans lequel j’ai eu le plaisir de travailler, dans le village de Naoussa, et le spot incroyable sur la plage qui nous permet d’assister aux magnifiques couchers de soleil tous les jours.

    Quant au logement, nous sommes tous logés dans un petit hôtel, ne comprenant que nous, et avec vue sur la plage. Il se situe dans un petit port, Piso Livadi. Les chambres sont petites et ne contenant qu’un frigo, nous ne pouvons donc pas cuisiner. Mais ce ne sera pas gênant dû aux horaires de travail et notre rythme de vie à la Grecque.

  • La vie en Grèce

Dès lors de mon arrivée en Grèce, je comprends que le rythme de vie des Grecs est complètement différent du nôtre puisqu’ils vivent littéralement la nuit.

En effet, les journées se suivent et se ressemblent. Nous nous levons tard, 14h pour eux, 11h/12h pour moi lorsque je n’étais pas trop fatiguée, car je déteste passer ma journée au lit, travail de 16h à minuit ou 1h suivi de quelques verres dans le port de Naoussa, connu pour ses soirées festives. Nous n’allions pas dormir avant 4h du matin en général, et rebelote le lendemain.

Pour se déplacer sur l’île, un scooter ou un quad sont les meilleures options. Mais cela a un prix. J’ai réussi à louer un scooter au mois auprès d’une agence de location, mais c’était un vieux scooter avec son lot de broutilles, qui m’a valu beaucoup d’aller retours à cette agence, et qui n’avait pas une forte lumière pour la nuit, ce qui était dangereux. Je payais 200 euros le mois. Malgré tous ces problèmes, j’étais bien contente de l’avoir pour visiter l’île et aller à la plage lors de mon temps libre. Et depuis mon premier scooter à Saint Barthélémy, j’adore conduire ce véhicule, qui me procure un sentiment de liberté.

Tous les autres avaient une moto ou une voiture. C’était la première fois que je montais derrière quelqu’un en moto, et je dois avouer que j’en avais peur mais que par la suite j’aimais beaucoup. Les Grecs ne portent presque jamais de casque, mais ne faites pas la même bêtise.

  • Ce dont vous avez besoin pour travailler

Pour travailler en Grèce, en étant Européen, il vous suffit d’avoir votre passeport ou carte d’identité, et traduire votre certificat de naissance en Grecque. Ensuite lors de votre arrivée, il faut vous inscrire au bureau des taxes qui se situe sur Parikia et trouver un représentant (ce qui devrait être l’employeur ou n’importe quelle personne vivant là-bas), ainsi que passer une visite médicale et probablement passer par le commissariat pour obtenir votre extrait de casier judiciaire. Tout ceci devrait être très simple, mais il faut savoir que le côté administratif en Grèce est très mal organisé et qu’ils ne sont pas très rigoureux sur les horaires d’ouverture et autres. Cela m’a valu beaucoup d’aller retours et un délai de deux semaines avant de pouvoir travailler. Donc soyez accroché et ne baissez pas les bras !

Paros

Il y a plusieurs villages et une ville principale à Paros, qui est Parikia. Parikia est très jolie et nous pouvons balader dans les fameuses rues typiques, grises et blanches, entre les maisons à façades blanches et portes de couleurs, les les bougainvilliers et chats. C’est aussi un très bon spot pour le coucher de soleil.

J’aimais particulièrement aller au moulin au bout de la plage qui a été aménagé en un bar, pour profiter du soleil couchant.

Je travaillais à Naousa, qui est un port très connu pour ses soirées endiablées mais également très joli. On y trouve de petites boutiques et plusieurs restaurants et bars, comme le fameux Barbarossa ou la boîte de nuit Linardo, connue pour être un spot instagram.

Je vivais à Piso Livadi, qui est vraiment l’endroit idéal pour se relaxer, et manger les meilleurs fruits de mer.

Prodromos, qui n’est pas très loin, est un petit village absolument magnifique, fleuri, et rempli de good vibes grecques.

Mon village préféré reste Lefkes, qui est en hauteur sur les collines et c’est ce qui lui donne son charme. Toujours village traditionnel, mais avec vue.

Tous ces villages sont sur la côte est principalement, la côte ouest étant plus sauvage, et donc plus réputée pour les plages que les villages, même si l’on y trouve Alyki qui est aussi un petit port agréable et où l’on trouve de bon restaurants.

Je vais vous partager mes endroits préférés. J’en ai découvert un tout à fait par hasard, en y accompagnant mon manager qui visitait un ami. C’est un restaurant, au bord de l’eau, sur la plage de Drios. C’est Kima restaurant, qu’il faut connaître pour trouver car il faut prendre la première rue sur la gauche en arrivant à Drios, et continuer jusqu’à la plage pour le trouver. Il n’y a pas d’indications et on pourrait croire que c’est un cul-de-sac, mais vous trouverez en fait une petite plage paradisiaque, avec peu de personnes, et ce restaurant qui a été un coup de coeur pour moi. Drios est à 20 minutes de Piso Livadi, côte Ouest.

Kalogeros Beach était notre QG avec l’équipe, celle-ci étant proche de Piso Livadi, et connue pour son argile naturelle. En effet, lorsque vous vous rendez tout au bout de la plage, vous pouvez trouver cette argile, qu’il faut frotter contre un caillou pour pouvoir l’étaler ensuite sur le corps. Gardez la jusqu’à ce qu’elle sèche et allez vous rincez directement en vous baignant. Vous ressortirez avec une peau de bébé.

Pas loin de celle-ci se trouve l’église Agios Antonios, en hauteur, qui est un spot magnifique pour le lever de soleil. Probablement un de ces moments qui resteront gravés à jamais dans ma mémoire. Nous avons une vue à 360 degrés sur l’île, et apercevons Piso Livadi.

Ensuite, à Naousa, juste en face du restaurant auquel je travaillais, se trouve Monastiri beach qui est une plage à l’eau turquoise, et où se trouve un beach club avec transats et activités nautiques tels que le paddle, bouée tractée ou ski nautique. On y trouve également des randonnées, juste derrière le beach club.

Golden beach est une autre plage où nous allions, près de Piso, qui a également plein d’activités nautiques mais aussi le beach club Punda Coast qui a transats sur la plage mais aussi une piscine et avec de la bonne musique.

  • Antiparos

Antiparos est l’île à côté de Paros. Je suis allé deux fois sur Antiparos et j’ai beaucoup aimé cette île. Elle est accessible en bateau depuis le port de Pounta et en seulement 20 minutes!

Ce n’est pas bien différent de Paros mais ça fait toujours du bien de changer d’île après quelques mois sur Paros. Le port d’Antiparos est le centre de l’île avec beaucoup de restaurants, boutiques et ruelles à découvrir. Si vous conduisez un peu, vous verrez qu’il y a un peu plus de végétation que sur Paros.

C’est bien pour quelques jours mais toute une saison là-bas peut être ennuyante.

  • Le petit mot de la fin :

    Paros est l’île parfaite pour se sentir en vacances tout en travaillant. La chaleur, les cigales, les plages, les villages au charme Grecque, les moulins, les longues nuits à Naousa, tout y est.

La suite de mon trip en Grèce est publié dans la section Voyages ..

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